Magog, le 7 juin 2023
L’organisme Les Enfants GIOIA (GIOIA) et le regroupement citoyen Accès enfant nature (AEN) ont déposé un mémoire au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) en mars dernier dans la perspective de contribuer à la réalisation de la « Halte de bien-être » secteur du Lac-Montjoie (sud), dans le cadre du Projet de modification de la limite du parc national du Mont-Orford, pour y implanter un projet d’hébergement/accompagnement pour les enfants vulnérables et leur famille.
GIOIA se positionne au sein de ce projet comme organisme pivot, pouvant utiliser son expertise auprès des clientèles vulnérables variées afin de collaborer à identifier leurs besoins et d’y répondre. Pour ce faire, GIOIA peut mettre à profit l’offre de service déjà établie et offerte par l’organisme (activités expérientielles, soins de thérapies complémentaires et programmes collaboratifs), son équipe experte en matière de programmation sur le terrain incluant une imposante cohorte de bénévoles, et une expérience philanthropique bien constituée. Tout cela en travaillant en étroite collaboration avec chaque acteur ou organisme impliqué et en veillant consciemment à protéger l’environnement.
Depuis un moment déjà, GIOIA cherche un écolieu de répit en nature pour les enfants et les jeunes atteints d’une maladie rare ou orpheline ainsi que leurs familles, les bienfaits des bains de nature, de l’air frais et du jeu en plein air n’étant plus à prouver. La mission d’Accès enfant nature, œuvrant pour une accessibilité aux parcs nationaux adaptée aux besoins de clientèles vulnérables, rejoint celle de GIOIA. Le Projet de modification de la limite du parc national du Mont-Orford, appuyé par plusieurs partenaires autant en conservation environnementale que dans le domaine de la santé, pourrait représenter une incroyable opportunité de faire de ce rêve une réalité.
Ce mouvement s’inscrit dans les orientations rappelées par Le BAPE, affirmant que « [l]e projet de modification de la limite permettrait de remplir le double objectif issu de la mission du réseau des parcs nationaux du Québec, soit d’assurer la conservation et la préservation du milieu et de sa biodiversité, ainsi que de mettre en valeur le territoire en le rendant accessible à la population à des fins récréatives et éducatives. »
Plusieurs acteurs du domaine de la santé ont endossé cette proposition, notamment en co-signant le mémoire ou en intervenant aux audiences publiques du BAPE. Parmi les alliés, on retrouve le CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Dre Isabelle Samson (directrice de la santé publique en Estrie), Dre Diane Francoeur (obstétricienne gynécologue pédiatrique au CHU Sainte-Justine), les quatre directeurs des départements universitaires de pédiatrie du Québec, l’Association des pédiatres du Québec, les doyens concernés de l’Université de Sherbrooke (Faculté d’éducation, de médecine et des sciences de la santé, des lettres et sciences humaines), et plus encore.
Le projet de répit en nature dans le parc du Mont-Orford répond également à la mission historique du lieu, particulièrement la partie cédée par l’Archidiocèse de Sherbrooke. En 2021, Luc Cyr, Archevêque, a mentionné ses inquiétudes à ce sujet dans une lettre adressée au Ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs : « Nous vous demandons de réserver ce site particulièrement la [P]ointe des Pères à un usage communautaire pour servir les personnes vulnérables, notamment les enfants, de la région de Sherbrooke et aussi de la Province. La Pointe des Pères est un site mythique de grande beauté, dont la Nature fut protégée par le Séminaire de Sherbrooke […] Cette mission séculaire doit demeurer, bien intégrée à la nouvelle mission et territoire du Parc-Orford. Nous vous en exhortons. »
Tout comme son allié Accès enfant nature, GIOIA est enthousiaste de travailler en collaboration avec la Sépaq afin de poursuivre les efforts déjà entamés dans le but d’apporter toujours plus de diversité et d’inclusion des personnes vulnérables dans les installations de la Sépaq.
Le commissaire déposera ses recommandations au ministre d’ici le 30 juin et son rapport sera rendu public au plus tard 30 jours suivant son dépôt.
Pour consulter le mémoire complet déposé au BAPE, cliquez ici.